Sa vocation de parfumeur est un de ces "improbables possibles" que Nathalie aime cultiver, observer, collectionner... Plutôt garçon manqué étant jeune, son univers était assez éloigné des parfumeries. Pourtant, une rencontre chamboule le prévisible. En sentant Opium d'Yves Saint Laurent, Nathalie découvre que le parfum peut être une œuvre d'art. Alors, contemplative, elle multiplie les têtes à têtes avec cet oriental envoûtant, le sent et le re-sent pour le plaisir esthétique de sentir.

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De cette révélation nait la décision de devenir parfumeur. A 14 ans, Nathalie envoie de nombreux courriers aux sièges sociaux des marques de parfum avec la ferme résolution de devenir l'assistante de messieurs Cacharel ou Saint Laurent. Un jour, enfin, une réponse positive: le parfumeur créateur d'Opium souhaite la rencontrer. À force de passion, Nathalie a rendu possible l'improbable, elle intègre l'école de Grasse.

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Dans sa collection d'improbables possibles il y a aussi son potager perché. Entre pavés et ciel, sur la colline de Montmartre, s'épanouit une improbable nature. Au cœur de la ville, Nathalie cultive avec poésie, fleurs et légumes. Elle les cueille ensuite pour les cuisiner dans d'improbables alliages et les offrir en dîner à de joyeuses assemblées d'invités.

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En cuisine elle imagine une chaleur automnale à base d'haricots rouges et de piments fumés. En parfumerie, Nathalie aimerait ajouter une pointe de truffe pour sa facette intoxicante, animale et sensuelle. Elle souhaiterait aussi puiser au vert sombre, un peu piquant, de la roquette.

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Nathalie n'a pas peur de concevoir le parfum comme un plaisir esthétique que l'on sent parce qu'il est beau et que l'on aime même s'il est intriguant, surprenant, improbable.